source: La Croix
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"Les quatre commandements pour l’accueil des migrants selon le pape François
« Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer » : dans une audience lors d’un forum sur les migrations le pape François a résumé en quatre verbes sa pensée sur les migrants, faisant de leur accueil, protection promotion et intégration « un devoir de justice, de civilisation et de solidarité ».
Le pape François attendant les audiences privées, lors du Forum international « Migrations et paix », le 21 février au Vatican. / OSSERVATORE ROMANO/AFP
« Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer ». Recevant mardi 21 février au Vatican les 250 participants au Forum international « Migrations et paix », organisé par le Dicastère pour le développement humain intégral, le Réseau scalabrinien international des migrations et la Fondation Konrad-Adenauer, le pape François a résumé en quatre verbes la réponse à apporter selon lui aux problèmes des migrants.
Dans un important discours résumant sa position, souvent mal comprise, sur les migrants, il a souligné que les migrations « ne représentent pas un phénomène nouveau dans l’histoire de l’humanité » et que, au cours de cette histoire, elles ont contribué à « la rencontre entre les peuples » et à « la naissance de nouvelles civilisations ».
Faisant référence à de nombreuses reprises à ses prédécesseurs Jean-Paul II et Benoît XVI, le pape a souligné le caractère particulier des migrations actuelles, marquées par « les déplacements forcés, causés par les conflits, les désastres naturels, les persécutions, les changements climatiques, la violence, la pauvreté extrême et les conditions vie indignes ».
« Ambiance de refus »
D’où la « particulière préoccupation » pour ce phénomène de la part du pape qui, de manière inhabituelle, a reçu les participants du forum un mardi, son jour de repos où aucune audience n’est généralement programmée.
Face à l’« ambiance de refus » qu’il constate face aux migrants, et dont il voit les racines dans un « égoïsme » amplifié par « les démagogies populistes », François appelle à « un changement d’attitude pour dépasser l’indifférence et substituer aux peurs une attitude généreuse d’accueil envers ceux qui frappent à nos portes ».
« Impératif moral »
Il souligne notamment l’exigence d’un « accueil responsable et digne » dans « des lieux adéquats et convenables ».
Constatant que « les grandes concentrations de demandeurs d’asile et de réfugiés n’ont pas donné de résultats positifs, générant plutôt des situations nouvelles de vulnérabilité et de gêne », le pape préconise plutôt la mise en place de « programmes d’accueil diffus, qui, explique-t-il, semblent au contraire faciliter la rencontre personnelle, permettre une meilleure qualité de service et offrir une plus grande garantie de succès ».
Face aux risques que pose la traite des personnes, le pape appelle aussi à protéger « les droits inaliénables », les « libertés fondamentales » et la « dignité » des migrants, faisant « un impératif moral » l’adoption de législations de protection.
L’intégration « n’est ni assimilation ni incorporation »
Mais « protéger ne suffit pas », met en garde François qui rappelle que « le développement (…) est un droit inaliénable de chaque être humain ».
« La promotion humaine des migrants et de leurs familles commence dans la communauté d’origine, là où doit être garanti, en même temps que le droit de pouvoir émigrer, aussi le droit de ne pas devoir émigrer, ainsi que le droit de trouver dans sa patrie les conditions qui permettent une digne réalisation de l’existence. »
Enfin, le pape appelle à l’intégration des migrants, « qui n’est ni assimilation ni incorporation ».« Plutôt que la surimposition d’une culture sur une autre », c’est plutôt, affirme-t-il, « un processus bidirectionnel qui se fonde essentiellement sur la reconnaissance mutuelle de la richesse culturelle de l’autre ».
Regroupement familial
Reprenant ses propos sur le risque de « ghettoïsation », il rappelle aussi le devoir des migrants à « ne pas se fermer à la culture et aux traditions des pays hôtes » et à « en respecter les lois ».
Mais François appelle aussi au respect de la vie familiale et insiste sur la nécessité de « véritables politiques favorisant et privilégiant le regroupement familial ».
Pour François, accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les migrants est in fine« un devoir de justice, de civilisation et de solidarité », qu’il rapproche aussi de la fraternité chrétienne, « qui est la façon la plus civilisée de référer à la présence de l’autre laquelle ne menace pas mais interroge, réaffirme et enrichit notre identité individuelle ».
Nicolas Senèze, à Rome
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Cette féministe est partie faire du stop au Moyen-Orient pour prouver que l’Islam est une religion de paix… Elle a été assassinée
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Cette féministe est partie faire du stop au Moyen-Orient pour prouver que l’Islam est une religion de paix… Elle a été assassinée
Elle avait 33 ans. Artiste conceptuelle milanaise, elle s’était embarquée dans un projet insensé qui a tourné au drame : Giuseppina Pasqualino di Marineo a été retrouvée morte en Turquie, violée et assassinée. La police a arrêté celui qu’elle soupçonne d’être son meurtrier, un Turc qui l’avait prise en autostop dans la ville industrielle de Gebze, à une heure de route d’Istanbul.
La jeune femme, plus connue sous le nom de Pippa Bacca, était partie avec une amie, toutes deux vêtues d’une robe de mariée, pour traverser les zones de conflit des Balkans et du Proche-Orient, afin de démontrer les valeurs communes de la Méditerranée, et de donner un signe de « confiance entre êtres humains ». """""(ndr....Signes de confiance entre êtres humains oui..Cependant les islamistes ne sont plus des êtres humains.Ils sont devenus les outils du DIABLE ...PhB)"""""
Elles devaient se rendre en autostop de Milan à Jérusalem, en passant par les pays de l’ex-Yougoslavie, la Turquie, le Liban, la Syrie, la Palestine et Israël.
Pour ce projet intitulé « Brides on Tour », elles devaient porter la même robe blanche du début à la fin, et celle-ci, avec toutes les tâches de ce long périple, devait figurer au coeur d’une exposition à leur retour en Italie, avec toute la documentation filmée et écrite de ce voyage symbolique. Pippa Bacca portait effectivement cette robe lorsque son corps a été retrouvé vendredi près de Gebze, étranglée.
Les deux jeunes femmes s’étaient séparées à Istanbul et Silvia Moro devait la retrouver au Liban. Mais Pippa Bacca a cessé de donner tout signe de vie il y a une dizaine de jours, suscitant des appels angoissés (« Pippa Bacca dove sei ? “ ‘Pippa Bacca, où es tu ? ) de ses amis sur le blog du projet, en italien, en anglais et en turc. En vain. L’attente se termine en tragédie’, indique le blog samedi, soulignant que le but de Pippa Bacca avait été de porter un ‘message de paix et de solidarité’, mais se terminait d’une manière ‘aussi terrible qu’absurde’.
Sa famille et ses amis ont décidé d’organiser malgré tout l’exposition autour de cette robe de mariée maculée. Mais le symbole sera différent, celui de la défiance entre êtres humains. Et peut-être aussi des limites de l’art face à l’horreur humaine.
Nouvel Obs