11 Octobre 2017
Le réel objectif de Macron et Trudeau face au terrorisme: se soustraire à leurs responsabilités
En Europe aujourd'hui, c'est ce qui n'est pas reconnu et ce qui n'a pas été commémoré qui révèle les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Pour les lecteurs de Dreuz, j'ai traduit cet article de *Douglas Murray, publié sur le site du Gatestone Institute, le 6 octobre dernier.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit cet article de *Douglas Murray, publié sur le site du Gatestone Institute, le 6 octobre dernier.
Dreuz a besoin de votre soutien financier. Cliquez sur : Paypal.Dreuz, et indiquez le montant de votre contribution.
De nombreuses campagnes publiques et d’appels de la part des politiciens visent à faire prendre «conscience» de choses qui sont, en vérité, des problèmes inexistants ou de second ordre.
Plus tôt cette année, par exemple, le président autrichien a lancé une initiative qui mérite l’attention. Faisant allusion à l’interdiction pour les femmes de porter des vêtements couvrant intégralement le visage dans les lieux publics, Alexander van der Bellen, l’ancien chef du Parti vert, a déclaré:
« Si cette islamophobie réelle et effrénée persiste, nous devrons un jour demander à toutes les femmes de porter le foulard par solidarité envers celles qui le font pour des raisons religieuses ».
..........................
..............................
Ce jour n’est pas encore venu. Les femmes non musulmanes de toute l’Autriche n’ont pas encore été invitées à porter le voile en signe de solidarité avec les femmes musulmanes. Mais il est possible qu’on leur demande de le faire dans un proche avenir, chaque fois que le président autrichien ou une autre personnalité de haut-rang décidera que «l’islamophobie» est devenue encore plus «rampante» et que cela exige que toutes les femmes autrichiennes couvrent leur têtes.
En revanche, après des attaques réelles et meurtrières contre des femmes à travers l’Europe, les politiciens ne savent pas à quel saint se vouer.
Maurane et Laura étaient cousines, une était étudiante en médecine et l’autre infirmière stagiaire. Un homme les a toutes deux poignardées à mort en criant «Allahu Akbar» . Cet homme – qui a été abattu par la police – détenait un certain nombre d’identités, dont un passeport tunisien au nom d’un certain Ahmed Hanachi, né en 1987.
Abderrahman Bouanane, un Marocain de 22 ans, avait menti à propos de son âge, de son identité et de ses demandes d’asile lorsqu’il était arrivé en Finlande un an plus tôt.
Après Turku, rien n’a changé. De la même manière, rien ne changera après Marseille.
Le même jour où les deux jeunes femmes ont été massacrées dans les rues de France, un islamiste a mené une attaque au Canada.
En réponse à cette atrocité, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a publié une déclaration disant:
« Nous ne permettrons pas que l’extrémisme violent prenne racine dans nos communautés. Nous savons que la force du Canada vient de notre diversité, et nous ne serons pas intimidés par ceux qui cherchent à nous diviser ou à promouvoir la peur ».
Cette réponse était presque parfaitement dans l’esprit européen dans sa forme – et typique des conséquences de toute attaque islamiste en Europe occidentale ou en Amérique du Nord :
Jusqu’à ce qu’un attentat se produise, les politiciens se fichent pas mal de la présence de tant de terroristes sur le sol européen
Il y a plusieurs raisons possibles à cela, mais la plus probable est que les politiciens savent que ce sont les politiques des gouvernements successifs, y compris les leurs, qui causent ces attentats.
De même, c’est parce que les dirigeants européens sont devenus tellement laxistes en ce qui a trait à leurs frontières et à leurs systèmes d’immigration, que c’est seulement après qu’un homme ait poignardé un certain nombre de femmes dans les rues européennes que quelqu’un a enfin pris la peine de découvrir qu’il détenait plusieurs identités et de s’interroger sur la véracité des raisons qu’il avait invoquées pour venir en Europe.
Jusqu’à ce qu’un attentat se produise, les politiciens se fichent pas mal du fait que tant de personnes errent sur le continent européens après avoir concocté des raisons erronées d’être là.
Afin d’éviter les répercussions politiques qui pourraient découler d’une évaluation honnête de la situation actuelle, les politiciens européens semblent conclure que la seule chose à faire est de continuer normalement, de prétendre que le terrorisme est, comme le temps qu’il fait, produit par des éléments naturels incontrôlables.
Ils continuent de prétendre que le principal problème est le fanatisme des Européens et non pas le fait que deux autres jeunes femmes ont été assassinées dans nos rues.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
* Douglas Murray est un auteur britannique, commentateur et analyste d’affaires publiques, basé à Londres, en Angleterre. Son dernier livre, un best-seller international, est « The Strange Death of Europe: Immigration, Identity, Islam.» (L’étrange mort de l’Europe: immigration, identité, Islam).